Pages

lundi 30 septembre 2013

Culture 2013




Vendredi passé, nous avons reçu la visite d’un groupe d’enfants et de leurs professeurs pour participer à l’édition 2013 de la Fête de la Culture. C’était probablement la plus grande classe d’arts visuels jamais vue au Centre Culturel Royer.

Différents ateliers ont été proposés, ce jour-là. Les enfants ont pu, sur Les Quatre Saisons de Vivaldi, « composer » leurs propres créations artistiques. Au rythme du Printemps, de l’Été, de l’Automne et de l’Hiver, les artistes en herbe ont fait montre de beaucoup d’imagination et de talent. Ils ont été invités à réfléchir à ce que la culture représentait pour eux, à ce qu’elle leur évoquait. Au moyen de quelques œuvres de grands artistes, au fil des siècles, ils ont eu un bref aperçu de l’Histoire de l’Art. Ils ont pu peindre à l’aquarelle, à l’huile et à l’acrylique, tandis que les plus jeunes laissaient leurs pas dans la gouache tempura. Ils ont dessiné avec différents types de crayons, de pastels et ont réalisé des collages en s’inspirant de Matisse. Le plus haut en couleur a sans doute été leur travail collectif « à la manière » de Jackson Pollock. Finalement, de plus petites réalisations collectives ont vu le jour sur des canevas pour ces cinq classes venues partager, le temps d’une matinée, des activités hautes en couleur.

Dans l’après-midi, des visiteurs sont venus voir l’exposition consacrée aux artistes de Ponteix et qui était, principalement, un hommage à notre artiste disparu un peu plus tôt cette année : Norman Kouri. Une autre exposition, tenue à la bibliothèque de Ponteix, était consacrée à une artiste pluridisciplinaire qui vient malheureusement de nous quitter : Odette Carignan.

Le lendemain, les aînés du Foyer Saint Joseph se sont prêtés au jeu et ont réalisé des œuvres surprenantes. C’était l’occasion de célébrer, ensemble, une fête de la culture terriblement stimulante.

Merci à tous ceux qui ont participé : au Centre Éducatif les Étoiles Filantes, à la Ponteix’ School, à la bibliothèque de Ponteix, à l’équipe du Foyer Saint Joseph et aux pensionnaires, ainsi qu’au Rés-O le Lien pour le partage de livres consacrés aux Arts !

Merci à tous nos artistes et familles d’artistes qui ont bien voulu nous prêter leurs toiles : merci à Mme Marie Kouri, ainsi qu’aux sœurs Notre Dame !

Merci à nos bailleurs de fonds et partenaires pour avoir rendu possible cette édition 2013 : elle n’aurait pas été un tel succès sans leur appui ! Merci, donc, à Patrimoine Canadien, à SaskCulture et Saskatchewan Lotteries, au Conseil Culturel Fransaskois et au Saskatchewan Arts Board !
 
 
 
 
Last Friday, in the occasion of the Culture Days 2013, we had the biggest Art Class ever seen at Cultural Centre Royer.
Several Art workshops were proposed to the children and their teachers on that day. The Four Seasons of Vivaldi inspired them to create four amazing paintings. During a short brainstorming session, they were invited to think about what culture meant to them, before having a look on the History of the Arts through several paintings coming from different periods of time. They used watercolours, oil and acrylic to paint, while the younger ones left their footsteps with gouache.  They sketched with pencils, soft pastels and oil pastels, made paper-collage in the style of Matisse. Their wonderful artwork “in the style of Jackson Pollock” stays probably one of their most impressive creations. They also realised smaller collective works on five canvases: one per group.
In the afternoon visitors came to see the exhibition of paintings from Ponteix artists, largely dedicated to Norman Kouri. In the Ponteix Library, they could attend an exhibition devoted to the late artist Odette Carignan.
On Saturday, elders from Foyer Saint Joseph played the game and created their own masterpieces. It was the occasion to celebrate, all together, a great Culture Day.
Thanks to everybody for attending: the Centre Éducatif les Étoiles Filantes, the Ponteix School, the Ponteix Library, the Foyer Saint Joseph’s Staff and the residents, and to the Rés-O le Lien for providing us with Art books!
Thanks to our artists and artists’ families and friends for lending us their paintings: thanks to Mrs Marie Kouri, and to the sisters of Notre Dame!
Thanks to our sponsors for without them, nothing would have been possible! Thanks to the Ministry of Canadian Heritage, SaskCulture and Saskatchewan Lotteries, the Conseil Culturel Fransaskois and the Saskatchewan Arts Board!

 
 
 

 

jeudi 26 septembre 2013

Peindre - About painting


Peindre...
Tu veux repeindre les murs de la cuisine ? Faire du pochoir pour décorer la salle de bain ?
Non, peindre !
Alors peins un bonhomme têtard. Utilise du rouge, du bleu et du jaune pour faire le toit de la maison, ta Maman et ton Papa, puis un gros soleil d’été.
Oui, mais pas seulement…
Peindre : utiliser des couleurs et des nuances. Faire un portrait à l’huile, un paysage à l’aquarelle, une fleur à l’encre.
Laisser aller son imagination, retrouver son enfance, faire exploser sa créativité !

Et vous, qu’aimez-vous peindre ?
 
 
***
 
Paint!
You can paint the kitchen or the bathroom, if you want.
No! Paint!
Hmm, you could paint a stick man. Oh, and what about a red house, your Mom and Dad in blue, and a huge yellow sun?
Well... why not? What else?
By using colors and shades, you will paint a portrait, a landscape, even a flower.
Let’s make room for imagination, your childhood memories and be creative.
What about you? What will you paint?
 
 


mercredi 25 septembre 2013

Pollock



*********************************************************************************




lundi 23 septembre 2013

Odette Carignan

« Pendant des siècles nos vastes plaines restèrent endormies, allongées sous un ciel d’un bleu impeccable, caressées par les vents chauds de l’ouest ou attaquées, cinglées par la bise impitoyable du nord. Selon la saison, elles se laissaient bercer.

            Un jour, des hommes l’ont éveillée cette terre vierge, pour la rendre fertile. En quelques années, elle fut bouleversée, déchirée, dépouillée et même brûlée. C’est ainsi qu’elle devint notre berceau.

            Ces hommes qui ont tiré les premières raies de charrues ont atteint leur récompense éternelle. Malheureusement, ces héros de l’Ouest ont passé sur cette terre en silence, et personne n’a essayé de chanter leurs louanges. Leurs histoires demeurent inconnues… Nous sommes encore un peuple sans histoire. »*

Sommes-nous un peuple sans histoire ? À lire ces mots qui ouvrent l’introduction du livre d’Odette Carignan Mon Homestead, Mes amours, nous pourrions nous poser la question. Si, vraiment, nous sommes un peuple sans histoire cela n’est pas du fait de la plume de l’artiste qui a laissé de nombreux ouvrages littéraires : romans, récits, poèmes ou œuvres théâtrales.

La communauté de Ponteix est, aujourd’hui, orpheline d’une grande dame qui a su faire vibrer la belle langue qu’est le français au travers de ses engagements et de son art. Odette Carignan maniait les mots avec talent. Elle était, également, peintre.

Pour moi, cette journée est importante. Arrivée au pays en plein hiver, en novembre 2006, mon premier contact avec cette femme d’exception s’est fait au moyen d’un pain. Pour un peu, je vous verrais hausser les sourcils derrière l’écran de votre ordinateur, votre tablette ou votre téléphone intelligent… à moins que vous n’ayez choisi d’imprimer ce texte plus long que la moyenne, histoire de ne pas trop fatiguer vos yeux. Quel rapport entre maintenant, l’hiver 2006 et ce pain ? Les détails, l’atmosphère, les souvenirs et les sensations : voilà où réside le rapport.

En cet hiver 2006, donc, un membre de la famille de Mme Carignan m’a apporté un pain et une invitation : « Elle te souhaite la bienvenue et espère te rencontrer bientôt ». Et, en effet, notre rencontre eut lieu peu de temps après. Lorsqu’on débarque de nulle part – a fortiori d’un pays où il fait beaucoup moins froid en hiver – on est plus que sensible aux bontés d’autrui. Cette coutume, gentillesse ou attention n’est pas, non plus, habituelle en France. C’est peut-être pour cela que je l’avais tellement remarquée. Pour cela, ou parce qu’en me tendant ce pain maison, on m’a dit : « Elle l’a fait pour toi ».

Odette avait une oreille attentive et un grand sens de l’humour en plus de sa générosité. Elle s’est toujours tenue au courant de ce qui se passait dans la communauté et m’a guidée, plus d’une fois, en m’éclairant de ses conseils avisés.

Elle a contribué, à travers sa démarche artistique et ses choix de vie, à l’élan de la culture francophone de notre petite ville, de notre province et de la langue française à travers le pays.

Alors, à votre avis, sommes-nous vraiment un peuple sans histoire ?

Cindy Legrand

"Mon Homestead, Mes amours", Odette Carignan, Les Éditions Louis Riel, 1985, Regina

Merci à Pascale et Lise pour leurs relectures et corrections !

*************************************************

“For centuries our vast plains remained asleep, laid under an open blue sky, caressed with warm West winds or was attacked and slashed by the cold and harsh North wind. Depending on the season, they let themselves be gently rocked.

One day, men awoke this virgin territory, to make it profitable for agriculture. In just a few years it was broken, torned, stripped and even burnt: this is how it became our cradle.

The men who pulled the first ploughs have attained their eternal award. Unfortunately, these unspoken West heroes passed from this earth silently and nobody ever sung their praises. Their stories remain untold... We are a people without history.”*

Are we a people without history? By reading the introduction of Odette Carignan’s “Mon Homestead, Mes amours”, we wonder if it is true. If we are people without history, it is not because of the artist who left numerous literary works. She wrote novels, stories, poems and plays.

The Ponteix Community, today, is an orphan: orphan from a lady who demonstrated commitment through her art and her way of life towards the beautiful French language. Odette Carignan knew how to deal with words. She was also a painter.

For me, this is an important day. When I arrived in November 2006, the first contact we had was because of a load of bread. Bread? Are you kidding me? This is probably what you are thinking by reading these words in front of your computer or tablet or smart phone screens, but maybe you decided to print out that text on a paper to spare your eyes with a too long reading. What is the point in talking about this today, the winter 2006 and that bread? Well, the point is in the details, the atmosphere, the memories and the emotions.

The winter of 2006, a member of Mrs Carignan’s family brought me a load of bread and an invitation: “She welcomes you and wishes to meet you soon.” And we met. When arriving from afar – especially from a country where winter sounds like a joke in Saskatchewan – we are receptive to attentions. This tradition or kindness to offer gifts to newcomers is not a habit in France; maybe that is why it impressed me so much. That or the fact I was told: “She made it for you”.

In addition to being generous, Odette knew how to listen people and had a great sense of humour. She was involved in her community and showed me the way more than once by providing good advices and offering guidance in several questions.

She contributed to the francophone culture of our little town, our province and to the French language across the country.

So, do you really think we are a people with no history?

Cindy Legrand

*"Mon Homestead, Mes anours", Odette Carignan, Les Éditions Louis Riel, 1985, Regina

Thanks Pascale and Lise, for your proofreading and error fixing!

mercredi 18 septembre 2013

27 septembre - September 27th

Peindre "à la manière de..."



Painting in the style of an artist...


***********************************************************************************

jeudi 12 septembre 2013

Zoé Fortier*

Cette illustratrice et graphiste de talent est originaire de Zénon Park, en Saskatchewan.

On a pu la voir sur scène, au Centre Culturel Royer de Ponteix, en octobre 2012 lors de l’Année des Fransaskois. Lors de la tournée « Mirador », album éponyme d’Alexis Normand, elle avait réalisé une série d’œuvres hautes en couleur.

On peut ressentir une influence de l’art naïf dans sa démarche artistique.

On suivra de prêt le travail de cette talentueuse artiste.

***

An illustrator and talented graphic designer, Zoé Fortier comes from Zenon Park, Saskatchewan.

We had the opportunity to experience her work in October 2012, during the Year of the Fransaskois, at the Cultural Centre Royer in Ponteix. She realised a series of attractive and colourful paintings, related to Alexis Normand’s album “Mirador”.

Her work is strongly influenced by Naïve Art.

We will closely follow this promising artist.


* Un autre immense merci à Pascale pour son aide à la traduction ! A huge, huge thanks to Pascale for her help: your contribution is more than welcome!

mardi 10 septembre 2013

Écrire - About writing

                                          

Merci infiniment à Pascale pour son appui dans la version anglaise de cet article ! - I would like to thank Pascale for her support with the english version of the following article!

Écrire

Le 27 septembre, à la bibliothèque « Chinook de Ponteix », les participants de la fête de la culture pourront participer à des exercices d’écriture : calligraphie, composition de chansons et de poèmes, écriture de nouvelles et dialogues. Il y en aura pour tous les goûts !

Afin d’accompagner cette rencontre avec les mots, le visiteur aura l’occasion de découvrir une mini-exposition consacrée à Odette Carignan, auteur local. Cette exposition permettra de voir des manuscrits avant leur édition, ainsi que les ouvrages publiés. Nous verrons que Ponteix tient une place dans le monde de la littérature.

Alors, n’hésitez pas ! Venez partager vos mots et prendre la plume le vendredi 27 septembre prochain !

***

About writing

During the Culture Days in Ponteix, the participants are invited to the library to take part in a writing workshop: calligraphy, lyrics and poetry composition, short stories and dialogs creation. Whatever your talent, you will have fun!

Visitors will also have the opportunity to discover a small exhibition about Odette Carignan, a local author. The exhibit will show books before and after publishing, an opportunity to put Ponteix on the map.

So, what are you waiting for? Come and share your words on Friday 27th September!









mardi 3 septembre 2013

Mais qui est Mohammed Moulessehoul ? - Who is Mohammed Moulessehoul?

Ce nom ne vous dira peut-être rien, de prime abord. Par contre, il est possible qu'au cours de vos lectures, vous ayez tenu entre les mains un roman de Yasmina Khadra. Si vous connaissez Khadra, alors vous savez qui est M. Moulessehoul.
Mohammed Moulessehoul est né en 1955, en Algérie. Il a longtemps servi dans l'armée algérienne avant de démissionner en 2000. Entre temps, il est devenu l'auteur de plusieurs romans dont nombre ont obtenu des prix littéraires. Pour ne citer que quelques-unes de ses œuvres, le lecteur pourra lire Les Hirondelles de Kaboul, L'Attentat ou encore Morituri.
L'œuvre de Khadra a été adaptée au théâtre, au cinéma, en bande-dessinée ou encore sous forme de chorégraphie. De plus, ses romans sont traduits dans plus de trente-trois langues.
Plus récemment il a cosigné, avec Rachid Bouchareb, le scénario du film Enemy Way.

Et pourquoi ce choix de nom de plume pour l'auteur ? Un choix engagé si l'on considère ce patronyme féminin. Yasmina Khadra sont les deux premiers prénoms de son épouse. Une manière de lui rendre hommage, donc, mais pas seulement. À l'époque de ses premiers écrits, M. Moulehessoul était militaire. Son pseudonyme était un moyen de faire interagir ses deux vocations sans qu'elles empiètent l'une sur l'autre. De plus, pour un homme, choisir un pseudonyme à consonance féminine est une façon de montrer à la femme Algérienne son respect et son admiration.
En attendant de nous replonger dans ses romans, nous vous proposons en partage cet extrait de la version filmée de Ce que le Jour doit à la Nuit dont voici une brève citation :
"La vie est un train qui ne s'arrête à aucune gare. Ou on le prend en marche ou on le regarde passer sur le quai, et il n'est pire tragédie qu'une gare fantôme."


Who is Mohammed Moulessehoul? That name does not tell you much. But you may have heard of Yasmina Khadra. If you know Khadra, then you know M. Moulessehoul.
Mohammed Moulessehoul was born in 1955, in Algeria. He served with the Algerian Army prior to resigning in 2000. He had meanwhile become the author of some prize-winning novels. To name but a few of these books: The Swallows of Kabul, The Attack and Morituri.
Several of his books have been adapted for theatre, cinema, comics or dance. His novels have been translated into thirty-three languages.
More recently, he co-signed Enemy Way's script with Rachid Bouchareb.
Why this pseudonym? Yasmina Khadra are the first names of his wife: a wonderful way to pay tribute to her. When he began his writing career, M. Moulessehoul was a soldier. His pen name was a way to combine his two jobs as well as showing his respect and admiration to the Algerian women.
Before we go back to our readings, we would like to share an extract of his novel What the Day owes the Night as well as the trailer of the movie adapted from the book:
"Life is a train that stops at no stations; you either jump abroad or stand on the platform and Watch as it passes."