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mercredi 12 novembre 2014

Bleuet et coquelicot


En ce lendemain de 11 novembre 2014, nous avons vu fleurir de nombreux coquelicot. Lors de la cérémonie qui s’est déroulée hier, à Ponteix, le Centre Culturel Royer a pu déposer sa couronne et rendre hommage aux soldats ayant sacrifié leurs vies de l’autre côté de l’Atlantique.

Cela fait cent ans que la première guerre mondiale a éclatée, au lendemain de l’attentat de Sarajevo. C’était en juin 1914. Le monde s’est embrasé. Des millions de morts sont tombés.

Lorsque je vivais en France, je ne savais pas pourquoi nous voyions autant de fleurs de coquelicots déposées dans les églises et dans les cimetières, près des sépultures des soldats canadiens ou anglais. Désormais, je le sais. Chaque année, les gens arborent fièrement cette fleur dans la semaine qui précède le 11 novembre : une fleur pour se souvenir.

Pourquoi n’arborait-on pas cette fleur en France ? Tout simplement parce qu’on portait un bleuet. Nous le voyons épinglé sur le revers de la veste du président de la république, lors des commémorations.

                                      Photo : Claude Truong-Ngoc, bleuet de France, novembre 2013


Pourquoi avoir choisi cette fleur plutôt que celle du coquelicot ? C’est très simple. Le coquelicot est une référence à un poème écrit en 1915, par un soldat canadien, et intitulé « Au champ d’honneur ». Le choix du bleuet, lui, est à la fois une référence à l’uniforme des soldats français. Toute jeune recrue qui arrivait dans les tranchées arborait un uniforme neuf et non encore maculé de boue. Facilement reconnaissables à la propreté de leur uniforme bleu, les nouveaux soldats recevaient le surnom de Bleuet.

Pendant la grande guerre, un poème intitulé « Bleuets de France » fut écrit. La fleur de bleuet était fabriquée pour permettre aux soldats invalides de bénéficier d’une aide nécessaire à les appuyer dans leur vie quotidienne. De nos jours, le bleuet est toujours fabriqué et vendu dans les jours précédents les commémorations du 11 novembre.

Les voici les p’tits "Bleuets",Les Bleuets couleur des cieux Ils vont jolis, gais et coquets, Car ils n’ont pas froid aux yeux. En avant partez joyeux ; Partez, amis, au revoir !Salut à vous, les petits "bleus", 
Petits "bleuets", vous notre espoir !

                Alphonse Bourgoin, « Bleuets de France », Chansons et poèmes de guerres, 1916

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