En ce lendemain de 11 novembre 2014, nous avons vu fleurir de nombreux coquelicot. Lors de la cérémonie qui s’est déroulée hier, à Ponteix, le Centre Culturel Royer a pu déposer sa couronne et rendre hommage aux soldats ayant sacrifié leurs vies de l’autre côté de l’Atlantique.
Cela fait cent ans que la
première guerre mondiale a éclatée, au lendemain de l’attentat de Sarajevo. C’était
en juin 1914. Le monde s’est embrasé. Des millions de morts sont tombés.
Lorsque je vivais en France, je
ne savais pas pourquoi nous voyions autant de fleurs de coquelicots déposées
dans les églises et dans les cimetières, près des sépultures des soldats
canadiens ou anglais. Désormais, je le sais. Chaque année, les gens arborent
fièrement cette fleur dans la semaine qui précède le 11 novembre : une
fleur pour se souvenir.
Pourquoi n’arborait-on pas cette
fleur en France ? Tout simplement parce qu’on portait un bleuet. Nous le voyons
épinglé sur le revers de la veste du président de la république, lors des
commémorations.
Photo : Claude Truong-Ngoc, bleuet de France, novembre 2013
Pourquoi avoir choisi cette fleur
plutôt que celle du coquelicot ? C’est très simple. Le coquelicot est une
référence à un poème écrit en 1915, par un soldat canadien, et intitulé « Au
champ d’honneur ». Le choix du bleuet, lui, est à la fois une référence à
l’uniforme des soldats français. Toute jeune recrue qui arrivait dans les
tranchées arborait un uniforme neuf et non encore maculé de boue. Facilement
reconnaissables à la propreté de leur uniforme bleu, les nouveaux soldats
recevaient le surnom de Bleuet.
Pendant la grande guerre, un poème
intitulé « Bleuets de France » fut écrit. La fleur de bleuet était
fabriquée pour permettre aux soldats invalides de bénéficier d’une aide
nécessaire à les appuyer dans leur vie quotidienne. De nos jours, le bleuet est
toujours fabriqué et vendu dans les jours précédents les commémorations du 11
novembre.
Les voici les p’tits "Bleuets",Les Bleuets couleur des cieux Ils vont jolis, gais et coquets, Car ils n’ont pas froid aux yeux. En avant partez joyeux ; Partez, amis, au revoir !Salut à vous, les petits "bleus",
Petits "bleuets", vous notre espoir !
Alphonse
Bourgoin, « Bleuets de France », Chansons
et poèmes de guerres, 1916
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